Les ambitions d’une enfant d’ailleurs


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     Quand j’étais enfant, je répétais sans cesse cette phrase qui disait à mon grand-père : « Quand je serai grande je serai médecin et je te soignerai ! » Hélas, mon grand-père mourut bien avant que  j’atteigne l’âge de savoir ce que je voulais vraiment être. Toute mon enfance on m’a posé la même question : « Que voudrais-tu faire quand tu sera grande ? » Et je répondais en grandissant doucement mais trop vite :   

Je serai princesse, ou docteur

Peut-être chanteuse ou professeur ?!

J’aimerais être un oiseau et voler dans le ciel,

Ou une abeille, faire du bon miel.

J’aimerai être Cendrillon,

 Du cristal aux pieds et un prince charmant !

J’ai envie, comme la belle au bois dormant,

Dans une histoire brève.

Dormir pas trop longtemps,

Faire de doux rêves…

Je voudrais être femme d’affaire,

Me battre à ne jamais me taire.

La tête haute, je décrocherais la lune,

Sans peur ni honte aucune.

Je ferais ce qui ME semble bien,

Je déciderais de ce qui me convient!

Je serai…une femme,

 Je serai… Epouse et Maman,

J’aurai une ribambelle d’enfants qui,

Glorifieront toutes mes ambitions.

Djida Cherfi.  À 15 ans

Histoire d’un roi


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Sur son lit de mort, un roi dit à son fils :

« Toi qui es brave et fort, ressaisis-toi ne sois pas triste !

Tu vas devoir succéder à tout ce que j’ai aimé,

Tu monteras sur le trône pour gouverner ton royaume.

Tu devras diriger sans jamais te reposer,

Tu iras au combat à chaque fois qu’il le faudra.

Il te faudra toujours satisfaire sans jamais faire le fier et,

Ce que tu pourras posséder ne devra jamais dominer

Ce que la vie t’aura légué en santé et moralité.

Tu devras être grand en toute simplicité,

Tu devras être fort de sagesse et piété.

Contiens tes émotions, contiens tes colères.

Face à ton peuple révolté et à l’envahisseur de ta terre.

Mais prends garde !

Il te sera difficile de faire preuve d’attention,

Si tu ne t’armes pas d’amour et de passion.

Pour cela, il te faudra trouver une belle sur qui tu pourras compter.

Bien plus qu’une reine, elle sera une confidente,

Une amie à qui tu tiennes, une épouse douce et aimante.

Tu tâcheras de la garder comme tu tâcheras de bien gouverner.

Et… mon fils, assure-toi qu’elle soit bien attachée,

Avant de te mettre à la frapper ! »

Une lune passât, le fils se mariât

Avec une femme douce et fragile à la fois,

Une femme et une épouse digne d’un grand roi!

Mais…

La voyant comme un animal à dresser,

Le jeune roi se mit à la ligoter et à la frapper

Comme son père le lui avait « ordonné ».

Fatiguée, la jeune reine finit par s’en aller,

Et le roi ne put  comprendre pourquoi!

Pourtant il avait bien respecté

Des conseils très avisés !

Il décida alors, de faire appel à un sage

Qui, pour le retrouver, fit un long voyage.

Le dernier dit au roi, après l’avoir écouté :

« Mon bon roi,

Votre père, cela va de soi,

A voulu faire preuve de délicatesse

En vous donnant des conseils de la plus grande sagesse !

Cependant, en pensant bien faire,

Il n’a pas été très clair.

Quel est l’homme qui ligote sa femme pour la frapper,

à moins qu’il ne soit fou allié ?

Ce que votre père a sous-entendu,

C’est que les femmes n’aiment pas être déçues.

Il faut faire preuve de fine prudence

Pour gagner leur confiance !

On ne frappe pas une femme, encore moins en la ligotant !

On l’attache à soi, en lui faisant des enfants.

En devenant une maman,

Une femme ne saurait se détacher du foyer de ses descendants. 

Si vous aviez fait cela, vous seriez « attachés » à jamais

Par les liens du sang que vous auriez procréés et,

Proliférés en millier de cordes

D’amour, non de discordes !

Et c’est comme ça que l’on devient souverain d’une grande famille

Aussi bien que d’un royaume solide et uni.»

Djida Cherfi 20/12/2015

La rebelle

Je continuerai quoi qu’il arrive,

A voguer sur les flots des songes et de la passion.

Je continuerai à naviguer,

à Sur les vagues de mes désirs et mes émotions. 

Je laisserai se promener mon cœur,

malgré les fautes et les erreurs.

Je dessinerai mes hauts et mes bas,

et que ca fasse objet de débats…!

Je jouerai à la marelle dans la cour des grands.

Je ne cesserai jamais d’être une enfant !

Djida (23/02 :2015).

Le Renard et le Corbeau

Maître Renard sur un arbre perché,

Le museau orné d’un fromage chipé.

Maître Corbeau qui sur ses pattes déambulait,

Lui dit d’un air fâché :

« Hey, Monsieur du Renard ! Vous paraissez bien pénard

a squatter comme un cafard !

Votre fromage est-il bon ?

Serait-ce du gruyère ou du cheddar ?

J’avoue que je ne sais pas,

Il faut dire qu’il m’a été chapardé avant que je n’ai eu le temps d’y gouter !

Mais il y a là, et vous en conviendrez, des grènes dont je me contenterais. »

Maître Renard ne voulant point converser,

De peur de voir « son »fromage tomber,

Sauta croyant qu’il pourrait s’envoler.

Mais voilà qu’i Il atterrit sur le corbeau aplati,

Et qu’il se brise le museau à présent dégarni.   

Djida 03/03/2015

Musc et Henné.

Je décorerai ta tombe de musc et de henné,

D’une lettre manuscrite que je couvrirai de baisers.

Dans une prière improvisée je te raconterai mes détresses,

Des larmes vont couler tu ressentiras ma tristesse.

A genoux sur le sol froid tu verras mon désarroi,

Et sur mes épaules le poids des autres qui pleurent que tu ne sois plus là.

Ils m’ont demandé d’écrire un poème pour toi,

Ils ont dit : « Toi qui écris redis nous joliment sa vie !»

Les souvenirs ne suffisent pas il faut que je leur parle de toi.

Même si tu vis en chacun de nous

Les images sont fragiles et elles deviennent floues.

Comment te décrire en pensant à toi je ne sais plus écrire ?

Et eux, que diraient-ils?

Qu’auraient-ils à raconter, si moi je leur demandais ?

Sans doute diraient-ils que tu étais rigolote,

Chacun raconterait une de tes anecdotes.

Ils te décriraient sûrement comme la gentillesse incarnée,

La bonté et  le dévouement en symbole personnifié.

 Tu aimais tout le monde, tu aimais les gens,

Tu croyais en tout le monde bon ou malveillant.

Tu justifiais les fautifs sans jamais penser à toi,

Tes messages suggestifs d’amour et de bonne foi !

Les jours de fête ta générosité

Surchargeait tes bras de gâteaux variés,

Des délices traditionnels que tu offrais

A ceux qui de leur visite venaient  t’honorer.

Aux enterrements comme aux mariages

Tu étais l’élément clef, 

La responsabilité et le courage,

Celle dont la sagesse guidait.

Je déposerai sur ta tombe du musc et du henné,

Une lettre manuscrite qu’ils couvriront de baisers.

Entre les lignes d’un trop court poème,

Tu verras l’amour de chacun en grand « Je t’aime ».

Djida, Mai 2015