Silence

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«Tu vois la vérité et tu voudrais la faire éclater?…Tu ferais mieux de la fermer sous peine d’être lynchée!! Retiens-toi comme moi je le fais, ou deviens hypocrite comme tous ceux dont tu es entourée…»

« Ah, bon ! Et si je me coupais la langue… ?»   

Dans mes pensés les plus obscures,

J’ai pris la plus sombre des décisions.

Comme une sorte de longue cure

J’ai décidé de faire  « abstraction ».

J’en suis arrivée à un point où ça n’a pas été trop dur

Que de prendre une partie de moi et d’en faire l’ablation.

J’ai choisi de me séparer par résignation et à mes dépends,

De ce  « cancer » très actif qui s’excite et  qui répond. 

Il est devenu pour moi urgent

De remettre dans mon coffre au trésor

Cette « chose » qui n’est que d’argent,

Et d’en extraire ce qui est d’or.

J’ai décidé dans mes pensés les plus tristes,

De me retenir… m’abstenir là où, d’ordinaire, je résiste !

Djida Cherfi 15/12/2015.

La volage.

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Une rose a poussé,

ses pétales se sont ouverts.

Ses feuilles se sont exaltées,

tout le monde l’a découverte.

De couleur elle souriait,

de parfum elle frimait.

Dans les pâturages,

elle voulait s’élever. 

Elle était unique,

elle était sauvage.

Insouciante et légère,

inconsciente et volage.

Elle se permettait de vibrer,

en l’absence de son compagnon.

Elle avait l’audace,

de tromper le vent.

Elle voyait la liberté,

comme un droit inné.

Elle voyait les rêves,

comme une obligation sacrée.

Unique, un peu trop sauvage,

la solitude la gagnait dans les verts pâturages. 

La différance l’asphyxiait, 

l’admiration finit par l’étouffer.

Elle se dit que peut-être, elle pourrait galoper.

vers d’autres ailleurs,

parmi d’autres comme elle,

parmi d’autres fleurs.

Elle avait beau être belle,

elle avait beau être  Celle,

ce qu’elle désirait  à présent,

c’était un  pareil compagnon !

Les racines arrachées,

impossible de galoper.

Les racines arrachées,

plus moyen de vibrer.

Ne lui reste, alors,

qu’à s’étendre et ramper.

Ainsi,  malgré les maux et les blessures,

la volage continue de rêver en regardant l’azur! 

Djida Cherfi 25/04/15.

Je Suis le Monde!

http://k00ls.overblog.com/2014/01/m%C3%A8re-nature.html

Bonjour, je suis Algérie.

Alger, grande ou petite Kabylie…

Prise entre la révolte et la haine,

oui, je connais l’horreur  et la peine.

Les Moudjahidines, Boudiaf ou Massinissa,

ont rythmé mon évolution dans un chaos sans fin.

Bonjour, je suis Baghdâd.

Aladin et Jasmin ne sont rien que de la rigolade.

Sous les bombardements, je suis tombée,

au tourbillon de la mort, je suis abonnée.

« Ali Baba et les quarante voleurs »,

n’est plus que l’illusion d’une vie en fleurs.

Bonjour, je suis Libye.

Voisine d’une Algérie et d’une petite Tunisie.

Je suis une terre violée, massacrée puis, abandonnée.

Fertile, j’ai donnée la vie comme une mère,

mais j’ai été prise dans un engrenage de colère

qui n’a eu pour résultat que néant et misère !

Bonjour, je suis Syrie.

Je suis toute petite mais j’ai de gros ennuis.

Je voudrais qu’on me tende la main,

mais je suis dans un trop profond ravin !

Je suis tiraillée de part et d’autre,

entre les « pour » et les « contre ».

Je cherche mes enfants, mes touts petits,

mais ils ne sont plus là, ils sont tous partis.

Bonjour, je suis Mali.

Je suis parti moi aussi.

Je suis un peu là, un peu là-bas

sans aucun espoir ici bas.

Mon chez-moi, je l’ai laissé,

car c’est devenu pour moi, un danger.

Mais où que j’aille je suis rejeté,

a cause de ma couleur trop foncée.

Bonjour, je suis Palestine.

Israël Palestine, Palestine Israël.

Exemple par excellence,

d’une déferlante violenc

coriace et éternelle,

conte la Palestine et conte Israël !

Bonjour, je suis deux tours jumelles.

Hautes à en chatouiller le ciel!

Deux œuvres bâties par l’HOMME,

deux œuvres détruites par l’homme.

Résultat d’un pur géni,

résultat de malveillance et de mépris !

Bonjour, je suis Paris.

Je suis une palette de couleurs!

Idéal éden où les différents chantent tous en chœur.

Je suis une nouvelle blessure sur une planète

qui regarde disparaitre sa beauté parfaite !

Bonjour, je suis!

Je suis ici et là-bas,

Je suis moi et je suis toi.

Je suis blessée; tu as peur et tu as mal.

Tu souffres; c’est à moi qu’on fait du mal.

Si j’explose tu exploses avec moi.

Si je meure, je t’emporte avec moi.

Peu importe la cause,

La nature et ses exacerbations climatiques,

oul’homme et ses idées diabolique.

Ses guerres et ses hécatombes,

avec toutes ses « précieuses » bombes

qui nous envoient tous dans la même tombe.

Si je flanche, sache qu’avec moi tu tombes…

Bonjour… je suis le Monde.

Djida Cherfi 18/11/15

Le relais

http://soyonselegantes.com/les-4-questions-cles-a-se-poser-quand-on-est-mal-dans-sa-peau/

 « Ce poème est dédié aux personnes ayant, tout au long de leur vie, été les martyres de gens insensibles et malveillants. À ces personnes, je dis de se débarrasser du mal qui les ronge. Détachez-vousen! Rendez ces souffrances à ceux qui vous les ont infligées ; rendez leur ce malheur que vous n’avez pas mérité ! Rendez leur dû à ceux qui vous ont affligé et, vivez… ! Accrochez vous à l’avenir ; foncez dedans ! Vivez et, n’oubliez pas de regarder derrière en pensant au passé comme à une grande institution, qui vous aura appris à mieux apprécier la vie grâce à ce trésor inestimable ; l’acquisition de grandes valeurs humaines et, d’une sensibilité sans pareil au prix de vos chagrins et de vos larmes.»       

Le relais

Je te dédie toutes mes larmes,

essaye donc de les compter !

Des éclats de mon âme,

pour toutes les fois ou j’ai pleuré.

Je te voue une myriade de poignards,

remuant la même plaie. 

Mille et un cauchemars,  

pour tes nuits à jamais.

Je t’offre mon cœur brisé,

je le pose entre tes mains.

Regarde comme il est desséché,

trouve lui un lendemain !

Je te sacre digne roi,

de mes inexistants hauts, et

 mes perpétuels bas.

Je te fais chevalier de mes malheurs,     

je t’en fais le don, je t’en fais l’honneur.

Je te remets ce poids,

qui te revient de droit.

Je te laisse te charger,

de tout ce qui m’a oppressé.

Je te fais unique héritier,

de ce que j’ai trop bien gardé.

J’ai longtemps supporté,

à  toi de prendre le relais.

Djida Cherfi 26/04/15

La Guerre des continents


©Vladimir Kush

Quand le cœur a du chagrin, Le cerveau n’y comprend rien.

Quand l’esprit n’est pas content, C’est que le cœur est absent.

Comme  la terre et le firmament.

Comme le désert et les océans.

Comme le grand nord et le sud.

Comme les saisons peuvent être rudes.

Comme tout se ressemble,

Pour être différents.

Les peuples, les races et les gens,

Les pays et les continents.

Comme les deux sexes qui s’opposent,

Comme deux bombes qui explosent.

Jamais la tête et le cœur ne se comprendront.

Car le cœur est toujours absent,

Et l’esprit n’est jamais content !

Djida Cherfi/ Janvier 2015

Le pèlerin des mots.

http://kalarox.centerblog.net/202-sur-la-poesie-se-mettre-en-marche-?ii=1

Dans le monde tout au fond, 

dans un coin de l’horizon,

seul à faire ses cent pas,

perdu entre ses va-et-vient,

il imagine des beautés,

auxquelles il essaye de s’accrocher.

Il dessine des mots,

aux délicates rimes.

Il fait danser des sons,

pour faire exister son hymne.

Façonner des phrases,

lui procure de l’extase.

Dans ses douleurs les plus intenses,

ça lui donne de la jouissance.

Perçu comme un fou,

il exprime en vers et contre tout.

Il décrit quand il est ému,

des sentiments qui le mettent à nu.

Il est une âme sensible,

pour qui tout est possible.

Une belle âme  pour qui,

jamais rien n’est acquis.

Sans jamais en être fier,  

c’est un être solitaire.

Il voudrait qu’on se souvienne de lui,

et parfois qu’on l’oublie.

Il aime la vie ; facile ou difficile.

Il l’admire au point d’en être fébrile.

Dans le monde tout au fond,

dans un coin de l’horizon,

tout se bouscule dans sa tête,

simplement parce qu’il est poète.

Djida Cherfi 13/04/2015